vendredi 30 novembre 2007

Rangement de la grande salle

Ici, Kiêu et Vu 5ans rangent les tabourets et les bancs de la grande salle.



















Hung qui est trysomique donne également un coup de main, tandis que Thao 9ans sourde-muette observe les autres travailler. Elle n’est pas scolarisée car elle n’arrive pas à se concentrer plus de 5 minutes sur un sujet, mais elle est rigolote et très câline.


















Ci-dessous, sœur Hoang Bich et Sang préparent la nourriture des cochons :

Après le déjeuner: travail à la chaîne

Comme pour la préparation des repas, tous les jeunes participent au nettoyage et au rangement avant de faire la sieste : rinçage des couverts et casseroles, puis lavage ensuite rinçage à l’eau clair. Deux filles s’occupent de l’égouttage, une autre du lavage du linge...













Les dortoirs des filles et des garçons

Derrière les arbres se trouvent les dortoirs des garçons à gauche et ceux des filles à droite (donc au centre du terrain et près de la grande salle). Comme vous pouvez le voir, le temps est splendide, nous entrons dans la saison sèche et il faut donc arroser les plantes tous les soirs.

Séchage des noix de coco

Les coques de noix de coco ont été données par les villageois et servent de combustible pour faire la cuisine.

La cour arrière


















Voici la cour arrière avec la cuisine abritée, tout au fond la porcherie, à droite le séchage du linge et le séchage des coques de noix de coco.

Les plus âgés du refuge: Sang, Hiên, Sinh, Truyên...


A gauche, Sang 18ans souhaiterait plus tard exercer le métier d’avocat. Hiên est le grand frère de Binh 13ans que l’on ne voit pas ici. Sinh 21ans est au lycée professionnel et étudie l’informatique. Truyên en t-shirt noir a 18ans et étudie l’électricité comme son ami Nguyên. Ils sont mes élèves du samedi matin. C’est eux qui sont chargés de la maintenance de la maison, ils doivent aussi s’occuper des plus jeunes et emmener les petits de Primaire à l’école avec la Honda. La vieille camionnette étant toujours en panne, nous devons trouver une solution pour les aider…

Cinquième table: Tram(bis), Kim-anh, Ngôc...

Les deux sœurs sont face à face : Tram(bis) et Kim-Anh (elles ont été abandonnées). A gauche de Tram(bis) est assise une des jumelles Hông-Ngôc ou Kim-Ngôc. Le repas est toujours simple : du riz accompagné d’une soupe de légumes avec quelques morceaux de viande, la plupart du temps, du porc ou de la volaille. Peu de viande de bœuf et pratiquement jamais de fruits car cela est coûteux. En dessert, ils prennent souvent des biscuits.

Quatrième table: Thê, My, Ngôc...


My, assise à gauche, est la plus jeune, âgée de 4ans, elle est sourde-muette. En face de My, se trouve une des jumelles, en t-shirt bleu, mais je ne sais pas si c’est Hông-Ngôc ou Kim-Ngôc. Celles-ci sont mes élèves du samedi après-midi.

Troisième table: Tho, Tûan, Thao, Nhung, Hiêu

Tho et Tûan, sur la gauche, sont mes élèves du mercredi. Ils n’ont pas l’air comme ça mais il paraît que ce sont des petits ‘caïds’ à l’école ! sœur Hoang Bich doit les surveiller de très près. Nhung est assise entre Thao et Thûan. Nous voyons ici Hiêu le grand frère de Thûan, sur la droite au premier plan. Ils prennent les repas tous ensemble dans cette grande salle seulement les week-ends parce qu’en semaine, ils doivent manger très rapidement en cuisine.

Seconde table: Phu,Hung, Nguyên...

Un second groupe de jeunes handicapés : Phu, 21ans, à gauche au premier plan est handicapé physique et ne peut être scolarisé. Hung, 9ans, à droite, est trysomique. Par contre, Nguyên, le plus âgé 23ans, est normalement scolarisé et suit des cours pour devenir électricien. Il fait partie de mes élèves du samedi.
Nous apercevons Minh tout à fait au fond de la salle en train d’expliquer les formules d’excel à Den.

11h00: l'heure du déjeuner à Cu Chi

Nous déjeunons normalement entre 11h00 et 11h30. Nous sommes samedi alors la plupart des enfants sont à la maison. Certains ont cours une demi-journée, comme Nhiên qui est en Terminal. Voici un premier groupe de jeunes sourds-muets. Le petit Viet que l’on voit à droite en t-shirt jaune vient d’arriver, il ne parle donc pas encore le langage des signes. Sœur Hoang Bich va l’éduquer petit à petit.

jeudi 29 novembre 2007

Tram, Nhung et les 'bup bê'

Dans un des messages, je vous avais parlé de Tram et de Nhung qui aimeraient jouer à la 'bup bê' (dérivé de poupée): sur cette photo, Tram 15ans est en rose clair et Nhung 9ans est en habit rouge. Quant au petit Thûan, il prefère regarder les dessins animés.

mercredi 28 novembre 2007

Thûan, le petit coquin

Après leur avoir fait la lecture de quatre livres, j'eus la gorge toute sèche, je n'avais plus de voix, et que me dit Thûan pour me remercier ??
"Cô Angèle, tu n'as pas assez lu d'histoires, c'était trop court" .... Hahaha, il est trop mignon.

Photo de Nhung, Thûan, Hung, Tram(bis)...

Sur la droite: Nhung, 9ans, est la petite soeur de Nhiên qui est en classe de Terminal.
Thûan, 4ans, est le petit coquin, ses répliques sont souvent amusantes (comme Esteban). Son grand frère, Hieu, vit aussi au refuge.
Hung est trysomique. Tram(bis) a aussi une grande soeur Kim-Anh. Le garçon au centre s'appelle Thê. Les deux plus grandes (dont Lan) sur la gauche sont sourdes-muettes.


Sam 24 nov 2007 : lecture pour enfants



Danse dans la grande salle:
Petite pause cet après-midi car les adolescentes s’entraînaient une dernière fois pour leur spectacle de danse (20h à Saigon, Eglise de Lê Van Sy). En tout, une dizaine de jeunes filles même celles qui sont sourdes-muettes. Ces dernières suivent les mouvements et le rythme en observant leurs voisines, les jumelles Hông Ngôc / Kim Ngôc se plaçant à la tête du défilé.
Mais je n’ai pas pu prendre des photos de cette soirée à l’Eglise car je n’avais plus de batterie, c’est vraiment dommage parce qu’elles étaient très jolies dans leurs longues tuniques blanches traditionnelles, celles que portent encore les lycéennes et étudiantes vietnamiennes pour se rendre à l’université.
Séance de lecture:
J’ai pu profiter de ce moment de détente pour rester avec les petits dans la cour et leur raconter des histoires, à partir des livres pour enfants. Et je me suis étonnée moi-même car j’ai traduit les textes (heureusement courts et faciles) spontanément du français en vietnamien, exercice que je n’avais jamais pratiqué auparavant mais sans m’en vanter je me suis quand même bien débrouillée parce que les petits ont compris les histoires et ont beaucoup ri !!! Nous étions assis sur les bancs et ils étaient tous agglutinés autour de moi, à côté, assis et debout. Plus tard, j’ai appris par Nhiên, que les adultes ici ne racontent jamais d’histoires aux enfants --ce n’est pas dans leur habitude-- et que les petits ont adoré ce moment de lecture. D’ailleurs, ils se sont appropriés les livres pour regarder les images de plus près.

mercredi 21 novembre 2007

A la recherche de jouets…

Les enfants et les jeunes de Cu Chi n’ont jamais reçu de cadeaux dans leur vie, je crois que c’est même une chose à laquelle ils n’ont jamais pensé. L’essentiel pour eux étant de manger au moins une fois par jour, ensuite de pouvoir aller à l’école.
Je sais que ce n’est pas important mais je souhaiterais tout de même leur offrir quelque chose en souvenir de notre rencontre. Samedi dernier, j’ai discrètement posé la question à la petite Nhung (9ans), assise à côté de moi, sur le banc, ainsi qu’à Tram et elles ont répondu toutes les deux qu’elles aimeraient jouer à la poupée.
Ok ! Premier souci : comment faire pour trouver environ 50 cadeaux sans me ruiner totalement ?
Second souci : le problème de la logistique ?
Troisième gros souci : où trouver des jouets sans danger pour les enfants ? (exemple des ballons à gonfler)
Car il faut savoir que presque 90% des objets et jouets sont importés de Chine, sans aucun contrôle qualité, sans aucune norme. En France, nous avons heureusement la chance d’avoir la norme CE qui nous garantit de la fiabilité et de la qualité des jouets. Ici, les voitures miniatures, les poupées, les peluches se déchirent en quelques heures sous les mains parfois puissantes des enfants (surtout les garçons qui n’ont aucune délicatesse !), de ce fait, je préfère ne rien acheter à Saigon et je suis donc bloquée. J’aimerais récupérer des vieux jouets de France (merci à Delphine) mais il y a toujours le problème du transport…à suivre.

Préparation d’un spectacle pour Noël

Les jeunes préparent en ce moment un spectacle pour le 24 décembre et ce sera une surprise pour nous tous parce qu’ils le font juste entre eux et cô Nga, une amie de soeur Hoang Bich, qui habite dans le village. Alors plusieurs fois par semaine, ils se rendent chez cô Nga, par petits groupes. Noël au Vietnam est une fête célébrée par tous les vietnamiens quelque soient leurs religions, bouddhistes ou chrétiens, tout le monde pense déjà à la décoration, à la nourriture qu’ils vont partager avec leurs amis les plus proches. Nous sommes allés faire une ballade au centre-ville cet après-midi pour rendre visite à une amie qui tient une boutique de décoration (d’objets laqués) et nous avons déjà aperçu des guirlandes illuminées !! Le jour, à cause des nombreux fils électriques entremêlés, notre vue est un peu brouillée, cela forme comme une toile d’araignée au-dessus de la ville, c’est dommage. A 17h30, le soleil se couche et à 18h il fait nuit noire. Saigon me semble alors plus jolie le soir avec l’éclairage de ses immeubles, de l’église, de l’opéra…
Noël à Cu Chi sera plus calme après le spectacle qui se déroulera à l’église. Ce jour-là, comme tous les précédents Noël, les jeunes vont juste s’amuser entre eux pendant et après le spectacle. « Pas de cadeaux, ni de repas spécial, parce que nous n’avons pas les moyens » me dit tristement sœur Hoang Bich.
-- Par contre, le jour de l’An (entre janvier et février, cela dépend du calendrier lunaire) la fête sera plus joyeuse. Les jeunes auront droit à du lait ou un yaourt chacun au dessert, et peut-être une canette de soda, parce qu’ils Adoooorent le Coca, l’Orangina et le seven-up !! normalement, ils en boivent une fois par an !
Ce que les jeunes adorent aussi et qu’ils attendent avec beaucoup d’impatience, je vous laisse deviner deux secondes…tic tac…. : ce sont les ballons à gonfler, ceux que l’on utilise pour les anniversaires. Sœur Hoang Bich a l’habitude de les acheter au marché du village mais les ballons laissent des traces de toutes les couleurs sur les lèvres des enfants. C’est vraiment Terrible !! personne ne sait que cela peut être toxique et très dangereux pour les enfants, alors je lui ai immédiatement demandé de ne plus jamais en acheter. Je m’arrangerai avec mes amis pour lui en ramener de France (merci encore à Anne-Laure et Riyo). :-)
Je ne peux exprimer mes sentiments de frustration, de désolation, d’énervement face à cette situation. Je garde tout cela en moi et j’essaie de ne rien laisser paraître. Les sentiments négatifs doivent laisser leur place à l’Espérance, je réfléchis à ce que je peux faire avec mes moyens. Toutes ces choses qu’ils aiment (si banales pour un occidental), nous les leur offrirons pour Noël et le nouvel An.

lundi 19 novembre 2007

Sam 17 nov 2007 : c'est la fête à Cu Chi

Je pense que les jeunes ne s’attendaient pas à une journée si joyeuse en ce samedi 17 novembre ! D’abord, nous sommes venus accompagnés de nos nouveaux amis : My, Thuy, Ngân et Phong (en classe d’anglais avec Minh) à qui j’avais confié une mission : apporter des jeux et divertir les enfants. Comme prévu, nous leur avons offert la boîte à outils ainsi que la tondeuse à cheveux. Tout le monde est venu nous saluer et s’est agglutiné autour de nous, impressionné par le matériel. Ils avaient le sourire jusqu’aux oreilles. Le matériel fut précieusement confié aux plus âgés, Nguyên et Sinh, qui en auront la responsabilité.
Afin de pouvoir déjeuner sans déranger sœur Bich, nous avions apporté nos sandwiches et des ‘banh bao’ mais en fin de compte sœur Bich a insisté pour que nous partagions leur repas. Et nous ne savions pas que les jeunes adoraient manger des ‘banh bao’ et des sandwiches, ils n’en ont presque jamais l’occasion. La prochaine fois, nous en achèterons pour tout le monde.
Pendant que nous donnions les cours habituels, nos quatre amis se sont débrouillés comme des chefs, on entendait les enfants rire dans la cour : jeux de devinettes, jeux de multiplication et distribution de cadeaux à tous : des stylos, des feutres, corde à sauter, des colliers…
Parmi les trois jeunes qui ont passé leur examen d’anglais dimanche dernier, Nguyên et Nhiên l’ont réussi et comme d’habitude, pour fêter cela avec tous les autres, sœur Hoang Bich leur a distribué à chacun un yaourt au déjeuner. Et oui ! Il s’agit d’un des desserts préférés des enfants. Seuls les tout-petits Thûan, Vu et My (4-5ans) ont droit à un yaourt trois fois par jour, les autres seulement lorsqu’ils ramènent de bonnes notes. J’étais très émue au fond de moi parce que mes propres neveux ne dégustent pas leur yaourt avec tant de plaisir. Je ne me rendais pas compte de ce besoin, devenu si banal en France.
Ce qu’ils adorent aussi, ce sont les briques de lait. Saveur chocolat ou fraise, c’est encore mieux. Même règle de distribution.
En début d’après-midi, des personnes sont venues rendre visite à sœur Hoang Bich, apportant aux enfants des paniers de gâteaux, biscuits, chocolat, bonbons et boissons gazeuses…je pense que c’était une bonne surprise pour tout le monde. Les jeunes étaient aux anges, assis tous autour de nous, dégustant les barres de chocolat. Je les sentais heureux.
L’après-midi fut donc consacrée à divers jeux et pour une fois, je me suis amusée avec eux tous. Thao, la petite fille de 9ans, qui est muette, m’a serrée dans ses bras pendant un long moment avant notre départ puis me tenant le bras jusqu’au portail, idem avec Tram qui a 15ans, mais qui en paraît moins. Elles nous saluaient avec beaucoup de tendresse.

Mer 14 nov 2007 : à Cu Chi pour Tuan, Tho et Den


J’ai décidé de me rendre seule à Cu Chi tous les mercredis en plus du samedi car le niveau des deux petits Tûan et Tho (en 5ème ) est trop faible. C’est le seul jour où ils sont à la maison en même temps, pendant quelques heures, le matin. J’en profite aussi pour m’occuper de Den de 14h à 15h. Les enfants ont des emplois du temps tous différents et très chargés, c’est pour cette raison que sœur Hoang Bich nous demande de venir plutôt les samedis, seul jour de la semaine où il y a le plus de jeunes présents au refuge.
Cette fois-ci, afin de comprendre pourquoi ils n’arrivent pas à manier correctement le dictionnaire, je leur ai demandé à tous les trois de réciter l’alphabet, le basic du basic. Et ohhh !!! surprise !! Aucun ne se souvient de l’ordre des lettres et en oublient même quelques unes au passage ! Cela m’a un peu choquée mais je suis restée zen, avec beaucoup de patience et de persévérance, je suis sûre qu’ils feront des progrès.
Den (en 4ème) est devenu notre « chouchou » en quelque sorte, parce que nous le trouvons adorable, c’est un garçon souriant, doux et très appliqué, attentif. Il était resté près du portail pour me saluer et me voir partir.
Le prénom Den signifie « noir ». Un dicton chez les paysans dit que : les enfants qui portent des prénoms difficiles seront plus faciles à élever que les enfants ayant de jolis prénoms.

jeudi 15 novembre 2007

Sam 10 nov 2007 : Cu Chi et les beignets de banane

Désormais, Minh m’accompagne tous les samedis au refuge, je savais qu’il me suivrait sur ce chemin. Il est heureux de pouvoir apporter une petite contribution et il s’est aussi attaché aux enfants qui le lui rendent bien. A notre arrivée, surprise : les enfants, surtout ceux qui sont handicapés, se sont jetés dans mes bras pour des câlins. Thao (9ans) est muette mais elle entend très bien. Elle se place tout près de moi pour capter mon attention, me touche les lunettes, me prend la main. Je la trouve amusante. Elle me regarde toujours en souriant, heureuse que je sois à côté d’elle. Son père est touché par la lèpre et vend des tickets de loto pour survivre. Sa mère est partie. Ses deux autres sœurs sont avec les grands-parents. De temps en temps, son père vient lui rendre visite au refuge. Pendant les cours, lorsque je suis avec les autres, elle ouvre tout doucement la porte pour nous observer en cachette.
Aujourd’hui priorité à Nguyen, Nhien et Sinh parce qu’ils doivent passer un examen d’anglais, demain dimanche, alors je fais mon possible pour les y préparer.
J’ai continué dans l’après-midi avec Tûan et Tho (classe de 5ème) qui ont beaucoup de lacunes. -- En fait, je me suis aperçue qu’ils ne savaient pas manier le dictionnaire. Il y a des choses tellement évidentes, basiques pour moi que je ne me rends pas compte de leurs difficultés. Je ne dois pas oublier que ces jeunes étaient plus ou moins abandonnés à eux-mêmes, parfois maltraités, sans soutien scolaire. Alors peu à peu, quand je vois qu’ils ne comprennent ni le texte d’anglais, ni les questions posées des exercices, je suis obligée de baisser le niveau et de recommencer à zéro. De cette façon, ils auront une base solide. C’est sur de bonnes fondations que l’on peut bâtir une maison.
-- Bien sûr, j’ai expliqué la situation à sœur Hoang Bich, je lui raconte toujours comment se déroulent les cours, le comportement des jeunes, pour qu’elle soit au courant de leur niveau réel. Et j’ai insisté longuement auprès des deux petits pour qu’ils continuent de faire des efforts, afin d’assurer leur avenir. Un dictionnaire a été offert à chacun personnellement, pour les motiver.
-- Minh, pendant ce temps, s’est démené joyeusement avec les jeunes de 4ème (le groupe qui était avec moi la semaine dernière), toute la journée fut consacrée aux exercices d’Excel. D’ailleurs le niveau enseigné est assez hallucinant ! des fonctions complexes (qui me rappellent les formules de skover-DEI). Les exercices étant en VN, je ne puis les aider. Minh fait ce qu’il peut parce que les jeunes ne comprennent pas et attendent chacun leur tour. Ils se partagent les deux ordinateurs enfin réparés et celui que nous venons de leur offrir. En tout cas, il y a une bonne ambiance et je les entends souvent rire.
-- Nous avons déjeuné tous ensemble et cette fois-ci nous avons amené un extra pour le dessert, cinquante beignets de banane : banane enveloppée de riz gluant, entourée ensuite par une feuille de bananier et cuite au charbon, accompagnée d’une sauce de noix de coco et de cacahuètes grillées. Les jeunes furent ravis.
Mais je vous raconterai plus tard ce qu’ils adorent manger et boire, cela vous étonnera !

mercredi 14 novembre 2007

Photos du jardin de Sakura et du Couvent des Oiseaux


















Mer 7 nov 2007 : Le Couvent des Oiseaux

Rencontre avec les religieuses de la Congrégation Notre Dame, au Couvent des Oiseaux, pas loin de chez nous (no 228 Nam ky khoi nghia). Sœur Marie-Xavier qui est venue nous accueillir a 76 ans, après les longues présentations, elle nous a fait visiter le couvent et les classes de maternelle. Ce lieu plutôt spacieux a été rendu aux sœurs il y a quelques années mais les grands bâtiments restent à l’Etat, qui les a réquisitionnés après la chute de Saigon en 1976. Les sœurs vivent grâce aux aides, aux dons mais surtout aux cours qu’elles enseignent. Elles sont une vingtaine et sont diplômées en sciences, en droit, en gestion, en littérature…etc. Sœur Marie-Xavier, après avoir écouté mes besoins, m’a conseillé d’attendre le retour de sœur Thanh (80ans), qui sera plus à même de me donner des cours de VN car elle est diplômée de littérature et de philosophie. Elle continue de faire des séminaires et publie des livres en langues française et vietnamienne. Le couvent est situé derrière une association japonaise du nom de Sakura. Les japonais ont aménagé un joli petit jardin de cailloux près du couvent. C’est un endroit très agréable. Les enfants de la maternelle sont très mignons, ils ont entre trois ans et quatre ans. Il y a également une classe d’enfants autistes.
Contact facile et très chaleureux. Nous leur avons proposé notre aide dans le domaine de nos compétences et elles étaient totalement ravies car elles aimeraient converser en Français pour améliorer la prononciation et apprendre à utiliser les logiciels de windows.
Comme leurs deux ordinateurs étaient en panne, Minh a profité de notre temps libre pour essayer de les réparer. Réussite pour l’un d’entre eux :-)
Je suis si contente d’avoir fait leur connaissance.

lundi 12 novembre 2007

Sam 3 nov 2007 : à Cu Chi chez soeur Bich

Ce fut une journée bien remplie pour Minh et moi à l’orphelinat, on n’a pas vu la journée passer tant nous étions pris avec les jeunes : Minh pour les cours de réseaux et architecture, moi avec les collégiens pour les cours d’anglais. Sœur Hoang Bich a surtout besoin de nous les week end lorsque les enfants sont disponibles. Certains jeunes ont quand même des cours le samedi ou dimanche. Ici les écoles et universités peuvent être ouvertes tous les week-ends car le programme est assez intensif !
-- Le matin, je me suis occupée de 2 élèves de 5ème qui ont beaucoup de difficultés en anglais. Le premier s’appelle Phuo Tho, 13 ans, d’origine Khmer, très réservé, plutôt timide, il parle tout bas. Le second se prénomme Anh Tûan, plus éveillé.
Leurs livres sont structurés de la même façon que ceux que j’utilisais au collège. Pour ce premier cours, je leur ai fait faire la lecture et la compréhension. Heureusement que je parle le VN parce qu’ils ne comprennent pas grand-chose. Il y a du boulot !!!
-- J’ai enchaîné dans la matinée avec un deuxième groupe, trois lycéens, leur niveau est très moyen mais je croise les doigts pour qu’ils aient au moins la moyenne à leur examen d’anglais le dimanche de la semaine prochaine car je ne peux pas faire grand-chose en si peu de temps.
- Tûan Sinh, 21ans, est au lycée professionnel et étudie l’informatique
- Duy Nguyên, 23 ans, veut devenir électricien
- Hông Nhiên, jeune fille de 18ans, passe son bac l’année prochaine et c’est elle la plus douée d’entre eux en anglais.
Pour préparer leur examen oral, je dois les aider à acquérir les termes concernant : la famille, les activités, les hobbies, leur scolarité, les métiers désirés…etc. La seconde partie de leur examen consiste surtout à la bonne lecture d’un texte et à sa compréhension, le prof pouvant demander la traduction de certains mots.
En tout cas, le courant est bien passé entre nous et ils m’ont posé des questions sur ma vie et mon cursus…
-- Après un rapide déjeuner dans la grande salle, j’ai continué avec un groupe de quatre jeunes en classe de 4ème :
- deux sœurs jumelles de 13ans très vivantes et coquines : Hông Ngoc et Kim Ngoc
- Van Binh, 13ans, plutôt calme. (son père pêcheur est décédé en mer il y a un an)
- Van Den, 14ans, gentil et très appliqué.
Idem, avec la présentation de leur situation en anglais puis lecture d’un texte. Grâce aux dictionnaires que nous avons achetés, ils peuvent à présent chercher la traduction des mots. Je les ai sentis heureux de manier les dico. Comme il y en a pas assez pour tous, je pense en racheter d’autres (petits formats) pour qu’ils en aient un chacun.
-- Enfin pour finir la journée : cours de français avec sœur Hoang Bich sur la conversation, la présentation du refuge, l’organisation générale…Comme elle n’a pas pratiqué depuis longtemps, elle a presque tout oublié son français.
Nous étions très contents de cette journée et pas du tout fatigués. Les enfants sont tous mignons et gentils avec nous. J’aime les entendre rire. Je leur ai offert à chacun un tout petit porte-clef avec une figurine d’ange et une clochette, en leur demandant de l’accrocher près de leur lit. Puis pendant des heures, ils se sont amusés à secouer la clochette pour entendre le son.

dimanche 4 novembre 2007

L’école des enfants pauvres et sœur Thanh Nga

7ème jour et nous avons RDV cette fois-ci avec soeur Thanh Nga de la Congrégation Notre Dame, qui gère l'Ecole des enfants pauvres dans le septième district, au sud de Saigon.
Comme prévu, sœur Thanh Nga est venue me chercher à l’hôtel. Je suis montée à l’arrière de sa mobylette en oubliant casquette et protège-visage, ce n'est pas malin, parce qu'il y a beaucoup de poussière sur la route. Minh a dû prendre un xe-om (c'est une mobylette taxi). Le trajet a duré environ 20mn, c’est un peu loin de notre quartier Dakao.
- L’école est plutôt grande, composée de deux bâtiments dont l’un est en attente de rénovation. Le premier accueille les primaires et le second immeuble neuf, accueille les secondaires.
- Les enfants sont éduqués et nourris gracieusement puis rentrent dans leur famille le soir après l’école. Seules six jeunes filles restent dormir au refuge car leur situation familiale est préoccupante (problème de violence…).
- La plupart d’entre eux erraient dans la ville en vendant des tickets de loto. La vente des tickets leur permet de gagner souvent jusqu’à 20 000 dông (presqu’1 euro) pour aider leurs parents quotidiennement. Il a fallu aux religieuses de les convaincre d’aller à l’école parce qu’ils préféraient se promener dans les rues et gagner de l’argent. Ensuite il a fallu aussi convaincre les parents de les laisser étudier.
Très souvent il faut compenser financièrement les familles en leur remettant un peu d’argent ou du riz. N’oublions pas que ces familles vivent au-dessous du seuil de pauvreté.
- Cette école bénéficie de beaucoup de dons provenant de la Congrégation à l’étranger et de nombreux bienfaiteurs étrangers (US et Japon), contrairement à l'orphelinat de Cu Chi qui est trop éloigné de tout. De ce fait, des ordinateurs, des livres et des machines de couture ont pu être achetés pour former les enfants.
L’histoire a commencé en 1980 avec sœur Thanh Nga lorsqu’il n’y avait à cet endroit que des terrains vagues et quelques baraquements en bois. Des paysans. Une porcherie et des étables ont été données par un paysan puis nettoyées et transformées en salle de classe. Petit à petit Saïgon s’est agrandie et des gens sont venus s’installer dans ce quartier, des maisons se sont élevées mais le problème des inondations reste très préoccupant. Ce quartier se trouve juste à côté du fleuve, sans aménagement d’écluse ni de quais, alors pendant les périodes de pluie tout le quartier est inondé avec ½ mètre d’eau. Cette année, les inondations ont été plus fréquentes et plus catastrophiques partout au Vietnam.
Comme pour l’orphelinat de Cu Chi, les fonctionnaires n’ont d'abord pas apprécié cette initiative de création d’un refuge pour enfants pauvres ou orphelins. Sœur Thanh Nga a dû se battre et prouver que le taux d’alphabétisation du pays serait amélioré. Comme il s’agit toujours d’un des objectifs du Parti, ils ont accepté la création de l’école.
Chaque année, les officiers viennent à l’Ecole poser deux mêmes questions à sœur Nga :
1- enseignez-vous le catéchisme aux enfants ? (cela est toujours interdit)
2- d’où vient l’argent que vous avez pour vous occuper de l’école et des enfants ? pouvez-vous le déclarer?

Au Vietnam, le gouvernement est composé d’un Parti socialiste, unique, pas d'opposition:
avec un Président, vice-président et ses ministres. Ils détiennent à eux seuls tous les pouvoirs, politique et militaire. Pas de tribunal administratif, c’est pour cette raison que la corruption est importante, personne ne peut porter plainte...etc. Vous comprenez entre les lignes.
- Sœur thanh Nga a un planning assez chargé : cours à l’école, formation des prêtres,,,etc. De ce fait, elle ne peut me consacrer qu’une heure de cours de vietnamien, un soir ou deux de la semaine, selon ses disponibilités. Nous verrons ensemble notre planning. Je prendrai donc le temps d’étudier seule avec mes livres.

L'orphelinat de Cu Chi et soeur Hoang Bich

J'avais contacté soeur Bich peu après mon arrivée et elle était très occupée. Nous nous rencontrons enfin ce jeudi 25 oct, soit mon 6ème jour.
---L’itinéraire :
Sœur Bich a téléphoné ce matin pour nous annoncer la venue d’un jeune homme de 21 ans du nom de Thieng à 9H comme convenu. "La route sera un peu longue et l'endroit difficile à trouver seul" me dit-elle "Thieng vous accompagna jusqu'à l’orphelinat de Cu chi". On a donc pris le taxi jusqu’au marché de Banh Thanh (10mn), de là on est monté dans le bus no 13, une heure de route (quand la circulation est fluide), en passant par la rue Truong Chin Q13 Q12, sous un pont à rayures rouge-blanc, une grande route Quoc Lô 22, à côté d'une grande et vieille pagode. Peu à peu, la route devient monotone, on traverse la campagne. Le bus s'arrête aux stations sur demande des passagers, ralentit son allure pour faciliter la montée-descente et essaie de ne pas s'arrêter complètement pour ne pas perdre de temps !
Enfin arrêt à la station appelée Tram Viet Kieu-nga 3- adresse Nha Thien Phuc Lô 10-. Il pleuvait des cordes. On était à la campagne et pas encore à l’orphelinat apparemment. Je commençais à m’inquiéter. Quand Thieng passa un coup de téléphone à un ami pour venir nous chercher tous les trois en mobylette, j’ai été un peu effrayée par la longueur du trajet. Les mobylettes sont arrivées peu de temps après et nous avons traversé le village qui se trouvait en fait à 10 mètres de la station de bus, encore un kilomètre le long des petites maisons et magasins puis 9ème ou dixième rue à gauche, cinq cents mètres de terre boueuse et nous voilà enfin devant un grand portail métallique gris se trouvant sur la gauche du chemin. Une jeune fille prénommée Trâm nous ouvra les portes et nous fîmes enfin connaissance avec la religieuse, sœur Hoang Bich, une femme de 39 ans, visage aux traits très sympathiques, le courant est tout de suite passé entre nous. On ressentait de la sincérité et de la simplicité.

---Description du refuge :
Le refuge est composé d’un premier grand bâtiment aux murs bleus, élevé sur deux étages, on traverse le hall d’entrée où sont garées deux mobylettes dont une en piteux état, s’ensuivent la chambre de sœur Bich puis :
- le salon d’accueil avec quelques canapés, une table basse
- la salle à manger qui fait aussi salle de travail
- un local avec quelques ordinateurs, en panne
- une salle de couture
- une petite salle de jeux et de travail (lecteur de cassette en panne, quelques livres et des crayons)
- Au second étage, on y trouve la salle de bain, d’autres chambres, un dortoir et la salle des prières.
- Au fond du bâtiment, se trouve la cuisine protégée par un toit en tôle et un élevage d’une vingtaine de cochons : trois truies, onze petits 'Babe' de deux semaines, environ sept Babe de deux mois et deux de cinq mois, ces derniers seront pour la consommation et les autres seront probablement vendus. Il y a aussi deux chiens, cinq jeunes et adorables chiots dans la cour, deux lapins et ses sept petits dans une cage.
- Les dortoirs des filles forment un autre rectangle au centre du terrain et sur la gauche se trouvent ceux des garçons. Devant et derrière la bâtisse, il y a deux « jardins » avec quelques arbres qui donnent peu de fruits malheureusement (manguier, jaquier…). On sent que c’est bien tenu, propre, malgré le peu de moyens qu’ils ont. Voilà une première impression et description succincte du refuge, je rentrerai dans les détails par la suite.

---Terrain et construction :
Au départ, il s’agissait d’un terrain vague dans un petit village de campagne. Sœur Bich a demandé l’autorisation d’occuper ce terrain il y a sept ans pour accueillir les enfants pauvres et les orphelins des environs. La tâche n’a pas été facile, au début le 'maire' (si on peut l'appeler ainsi, je ne sais pas) avait refusé et demandé à ce que tous les enfants reviennent dans leurs propres familles quelque soient leurs conditions. Après négociation, sœur Bich a obtenu l’autorisation d’ouvrir un refuge moyennant une redevance pour l’occupation de ce terrain. Avec les dons des bienfaiteurs, la construction du bâtiment s’est déroulée sur 2 ans ½ , sœur Bich a acheté les matériaux de construction petit à petit, puis a monté les murs avec l’aide de tous les jeunes, certains venant des villages voisins. Bien sûr, pas d’embauche d’ouvriers possible, seul le chef de chantier a été payé pour obtenir de lui des instructions et des conseils techniques (nombres de sacs de ciment, de sable, épaisseur du sol, des murs,,,etc). Les jeunes ont ainsi appris le métier de bâtiment et la plomberie...

---L’organisation du refuge :
Après les présentations, nous avons rencontré quelques enfants venus nous saluer après la première demi-journée d’école. Sœur Bich a commencé à nous raconter la situation familiale de chacun de ces enfants, certains orphelins, d’autres comme si, parce que les parents ne peuvent pas s’en occuper, beaucoup sont handicapés, sourds et muets (25 sur 50). L’émotion était à son comble, je me suis bien retenue parfois, quelques larmes essayaient de sortir et de jaillir de mes yeux, je les retenais en vain. Mon pauvre Minh a pleuré comme une madeleine, il ne supporte pas de voir des enfants souffrir, cela lui fait rappeler aussi sa propre enfance après la chute de Saïgon.
- 11H30, sœur Bich nous invite à déjeuner dans la salle à manger avec tous les enfants présents, une vingtaine et les deux autres sœurs : sœur Thuy Anh la plus jeune d’entre elles et sœur Yuen. Elles assurent tout ainsi que le soutien scolaire. Le repas a été préparé par les enfants : du riz, une soupe, des légumes verts bouillis, une omelette, du porc caramélisé. Les enfants sont au nombre de 50 et ont entre 4 ans et 23 ans, le plus âgé est très handicapé physiquement (la polyo).
- Presque tous les enfants sont scolarisés, de la maternelle jusqu’au lycée. Les plus grands s’occupent et aident les plus petits, ils sont très solidaires. Ils sont logés, nourris, éduqués par les religieuses. Comme la vieille camionnette est tombée en panne récemment, les grands (18-23ans) doivent emmener les petits du primaire et du collège, deux par deux, à l’école sur la mobylette, le matin, le midi et le soir. Ceux qui sont au lycée prennent le vélo. Ils doivent se rendre à l’école du lundi au vendredi, souvent le samedi et dimanche pour certains. Ils ont des cours d’anglais à partir du collège mais leur niveau est très faible. Les sœurs font de leur mieux pour les aider dans leurs devoirs quotidiens mais en ce qui concerne l'anglais et l'informatique, elles ne peuvent les aider, c'est ce qui les contrarient le plus alors elles pensent faire venir un professeur d'anglais deux-trois fois par semaine (1000 000 dông par mois soit 50 euro).
- Les enfants vont à la salle des prières trois fois par jour à tour de rôle, selon leur emploi du temps, aident aux tâches ménagères, au lavage du linge, à la cuisine, à la vaisselle. Ils se douchent tous les soirs après l’école et les plus jeunes prennent un yaourt (5000 dông) deux fois par jour.
- Certaines jeunes filles ont des cours de couture au rez-de-chaussée. Des petites entreprises textiles, afin d’aider l’orphelinat, apportent des tissus et des modèles pour la confection de chaussettes bébés par exemple, et les filles s’entraînent en même temps à la couture.
- Des jeunes de 18-23 suivent des cours d’électricité en lycée professionel ou d'informatique à l'université, s’occupent aussi de la maintenance du bâtiment. Quelques jeunes apprennent à utiliser Excel afin d’être plus opérationnels à la fin de leurs études mais les deux PC sont en panne. Ce sont des machines rassemblées avec différentes pièces par les vendeurs et achetées d’occasion pour 1 500 000 dông (75 euro).
- Les dortoirs sont composés de cinq à six lits, pas d’autres meubles. Juste des lits en bois, sans matelas.
- Le dimanche, ils ont la possibilité de regarder la télévision sur le vieux poste se trouvant dans le local informatique et de lire des romans. La semaine est consacrée entièrement aux études scolaires. La vie est assez difficile pour tous alors les études sont ce qu’il y a de plus important pour leur avenir. Je pense qu’ils en sont conscients.
Juste avant notre départ, un incident s’était produit et sœur Bich était très contrariée : un des enfants sourds venait de casser son appareil auditif. Ces appareils coûtent chers et ont été achetés d’occasion par l’intermédiaire d’une association à Saïgon. Ils se font rares sur le marché. Cet enfant ne va rien entendre en classe et sera en retard dans le programme scolaire. Je ne sais comment aider sœur Bich à ce moment, et je pense à mon budget limité pour vivre ici. Comment leur acheter ce dont ils ont besoin? C’est pourtant vital

---Les problèmes de sécurité :
Nous sommes dans un village pauvre avec un fort taux de chômage, les hommes s’adonnent à l’alcoolisme, aux jeux. De ce fait, le refuge a fait l’objet de multiples cambriolages. Des vols de voisinage qui effraient les enfants. Ont été volés : les poules, tous les canards, des casseroles, la pompe à eau, du fil électrique, du grillage...les policiers ne peuvent rien faire contre cela.
Sœur Bich a acheté des néons d’occasion pour éclairer la cour avant et arrière, la pose de ces néons est rendue difficile par l’absence de fils électriques et d’outils de bricolage, ils possèdent seulement une paire de ciseaux et un tournevis.
Les chiens donnent l’alerte la nuit en cas d’intrusion mais il n’y a pas assez de lumière pour apercevoir les cambrioleurs.
Selon mon observation, voici une liste des choses importantes dont ils ont besoin, mais il y en aura sûrement d'autres que je noterai au fur et à mesure de mes visites:


---Les besoins du refuge :
- Une boîte à outils complète avec des vis et des clefs numérotées
- Réparation ou achat d’un appareil auditif : la paire 5 000 000 dông (250 euro) ou pour une seule oreille 2 500 000
- Une tondeuse pour couper les cheveux des garçons, une coupe chez le coiffeur du village coûte 5000-7000 dông
- La réparation de la camionnette pour emmener les enfants à l’école
- Un système pour pomper l’eau et le filtrage
- Un vélo 800 000 dông le moins cher (soit 40 euro) : certains sont en piteux états, manque le frein, manque une pédale
- Réparation des deux ordinateurs - achat d'un PC neuf par Minh
- Des médicaments, sirops : rhume, fièvre...
- Des jeux de coloriage et des crayons pour l’apprentissage des couleurs: ok fait
- Des images d’animaux, de fleurs,,,etc
- Des livres pour enfants, des dico AN/VN et FR/VN

Les enfants n'étant disponibles que le week-end, je m’y rendrai donc le samedi et/ou dimanche pour leur donner des cours de soutien et leur apprendre des jeux.
Sœur Bich a également besoin de mon aide pour l’apprentissage du français parce qu'elle a presque tout oublié. Minh se rendra avec moi à Cu Chi afin de donner des cours sur le PC aux plus âgés d’entre eux.

Minh m’a avoué par la suite qu’il aimerait bien tous les parrainer pour au moins financer leurs études jusqu'à ce qu'ils aient un métier. Les frais d'études sont insignifiants par rapport à notre vie en France.