mardi 29 janvier 2008

Message pour les Viet-kiêu (vietnamiens d'outre-mer)

Nous sommes des centaines de milliers en France et près de deux millions aux Etats-Unis et ce serait merveilleux si nous étions plus solidaires et plus compatissants envers notre peuple d'origine qui ne demande rien d'autre que de sortir de la misère, de la précarité et d'accéder au bonheur. Beaucoup d'entre nous avons de bonnes ou correctes situations pour pouvoir au moins une fois par an penser à faire un geste pour redresser le pays. Il ne suffit pas de grand-chose, chacun selon ses propres moyens, c'est évident, comme par exemple le fait de passer quelques semaines de vacances aux pays cela a un impact économique direct, le fait de participer à une journée humanitaire, 1 jour sur 365 jours, le fait d'enseigner ou de soigner bénévolement, de donner un peu de son temps, de parrainer un enfant scolarisé et de suivre année après année son évolution...il y a tant de possibilités mais il faut prendre le temps d'y penser car les années passent toujours très vite, la vie en Occident est un tourbillon et nous pensons ne jamais avoir de temps pour quoi que ce soit.
Il y a des Viet-kiêu qui méprisent les vietnamiens du pays, parce qu'ils ne connaissent pas et/ou ne comprennent pas l'Histoire de leur pays d'origine. S'ils savaient réellement ce que les Autres ont enduré et endurent encore sous le régime communiste, peut-être seraient-ils plus indulgents et compréhensifs, moins prétentieux.
Ensuite, il y a des Viet-kiêu qui font pire que mépriser... parce qu'ils sont millionnaires en Dôngs au vietnam (à partir de 50euros ! ) , je n'en parlerai pas ici car ces histoires me révoltent.
Enfin il y a des Viet-kiêu complètement indifférents comme un professeur en droit fiscal que je connaissais à l'ESG.
A tous les Viet-kiêu, nous ne vous demandons qu'une seule chose :
DONNER UNE CHANCE AU VIETNAM, A VOTRE PEUPLE

Et le changement de mentalité, de comportement ne pourra se faire que par l'Education des enfants en premier lieu.

à Long An, les religieuses s'occupent aussi de ces cinq petites filles. Je pense qu'elles sont orphelines.

dimanche 27 janvier 2008

Un des plus beaux jours de ma vie !

Une journée marathon, parfois dure pour notre moral, j'avais comme une boule dans la gorge et dans la poitrine, un sentiment d'impuissance totale devant tant de personnes en souffrance, mais nous sommes quand même très contents d'avoir pu aider temporairement plus de quatre cents villageois.

Le salut et le sourire que ces femmes m'adressaient de leur barque, en partant, m'ont en quelque sorte récompensée. Elles semblaient heureuses alors moi aussi, mon coeur s'était réchauffé.



Je n'oublierai jamais cette journée et j'espère avoir d'autres occasions pour recommencer.



J'ai toujours eu depuis mon enfance beaucoup d'affinités et d'admiration pour les personnes âgées car je peux m'enrichir à leur contact, elles ont vécu tant d'expériences. Les enseignements de Confucius sont peut-être dans les gènes de beaucoup de vietnamiens.
Je remercie tous les membres de cette association.

Visite des médecins dans deux villages de Tiên Giang

Nous finissons notre après-midi par la visite de deux villages de Tiên Giang dans le Delta du Mekong. Dans chaque village une centaine de personnes nous attendaient pour les consultations médicales et pour les colis alimentaires qui agrémenteront leur repas du Têt, le Nouvel An lunaire, attendu avec beaucoup d'impatience, le 7 février 2008 prochain car c'est pendant cette unique semaine de l'année que les familles se rassemblent autour des parents et grands-parents. Les enfants ou les parents qui travaillent dans les grandes villes tout au long de l'année ont économisé leur argent pour pouvoir le partager en famille et participer aux repas de fêtes du Têt(comme c'est le cas des vendeurs de maïs, de Dêp notre aide-ménagère...etc)


J'ai pris en photo cette adorable petite-fille qui nous regardait avec ses magnifiques yeux, très intriguée sûrement par toute cette agitation.
L'après-midi s'est donc terminé par la consultation de deux cents personnes à peu près, des familles et des personnes pauvres que connaît personnellement le moine de cette pagode.

Continuation vers Tiên Giang : offrir un toit

Nous quittons Long An pour continuer notre action à Tiên Giang, mais pour atteindre une petite bourgade, nous sommes obligés de prendre le bateau. Nous allons à la rencontre d'une vieille dame dont la cabane en bois s'est écroulée à cause des intempéries. Elle s'est retrouvée seule, sans abris en pleine campagne.


Là, ce sont ses voisins. Je suppose que sa maison en bois ressemblait à celle-ci mais dans un pire état.


Voici cette dame au cheveux blancs entourée des deux responsables de l'association, Nguyen Thi Huê et Dai Hoang. Notre participation à la construction de sa nouvelle maison (en ciment et en briques) a été de 15 millions de dôngs et le reste a été pris en compte par les chefs du village, à gauche sur la photo. Nous sommes restés peu de temps car d'autres malades nous attendaient dans la bourgade voisine.

samedi 26 janvier 2008

J'ai Beaucoup de Chance !!


J'ai de la chance d'avoir été scolarisée en France, d'avoir reçu une bourse d'études, d'avoir réussi les études. Je remercie l'Etat français pour tout cela.
Au Vietnam, nous sommes dans une 'république socialiste' et l'école est payante dès la maternelle. Les frais de scolarité représentent le tiers au moins d'un revenu 'smic' . Alors beaucoup d'enfants traînent dans les rues, pour vendre des tickets de loto, des roses, des friandises entre autres.

J'ai de la chance d'être en bonne santé, de pouvoir marcher debout, de ne pas respirer la poussière à longueur de journée.


J'ai de la chance de pouvoir travailler, d'être indépendante et de pouvoir aider ma mère lorsqu'elle a besoin de moi.

J'ai de la chance de pouvoir être soignée correctement en France grâce à son organisation administrative et sociale bien définie et encadrée.

Je pensais à tout cela et à mon confort lorsque je me suis retrouvée face à ces personnes, à cette situation réelle et quotidienne. J'oubliai aussi tous mes petits soucis de santé, de famille, des problèmes du monde moderne...

La famine des années 80 continue ...

Nous sommes dans le village de Long An et je m'aperçois que la famine des années 80 ne s'est pas terminée ou estompée pour beaucoup de gens et pour cette femme au chapeau conique qui observait silencieusement les médecins. Les vietnamiens qui ont la trentaine ou la quarantaine comme mon mari Minh et qui ont vécu au Vietnam à cette époque s'en souviennent encore. La fin de la guerre contre les américains, la mise en place des règles communistes avec l'ex-propriation, l'emprisonnement des intellectuels, journalistes, chefs d'entreprise, les professions libérales... et de toute personne qui semble être contre leur idéologie, le remboursement de leur dette militaire à la Chine et à la Russie, et enfin le collectivisme qui a fait chuter la production du riz, des céréales...Commence alors la famine de tout un peuple.
Mon mari était enfant mais s'en souvient avec douleur, toute sa famille mangeait des nouilles rassises achetées avec des tickets de rationnement, il n'y avait plus de riz blanc, plus de viande...et la souffrance d'une mère, seule, qui ne pouvait pas faire autrement pour nourrir ses enfants.
Partie en 1976, à l'âge de 3ans 1/2 , avec toute ma famille, je vivais dans le département 95 avec une mère aimante et admirable (43ans), qui ne parlait pas un mot de français et qui travaillait dans une usine d'Argenteuil pour subvenir aux besoins de ses sept enfants. Je mangeais à ma faim.

L'espérance de vie au Vietnam et quel système de santé ?

Conséquence d'une guerre qui a duré plus de trente ans, d'abord contre les colons français puis contre les américains de 1955 à 1975, l'espérance de vie a considérablement chuté au vietnam pour atteindre 53ans chez les hommes et 56ans chez les femmes, conjuguée à une absence de système de santé. Cette vieille femme ci-dessus me fait penser à ma grand-mère maternelle, décédée à l'âge de 72ans, j'ai le souvenir d'elle d'une femme très menue, le dos courbé, très ridée; pour moi, elle en paraissait 90 (par rapport au 3ème âge français)

Ma mère qui a maintenant 75ans me paraît aussi très âgée, elle est faible et je m'inquiète souvent pour sa santé. Nous n'avions pas les mêmes points de repère c'est pour cette raison que Pascaline ou Joëlle ne me comprenaient pas ...



Il n'y a PAS de système de santé au vietnam, pas d'assurance ni de mutuelle.
Les gens n'ont pas les moyens d'aller chez le médecin pour un petit rhume, une toux ou des boutons d'acné...et il y a moins d'un médecin pour 2000 habitants. C'est seulement lorsqu'ils sont près de la mort qu'ils se rendent à l'hôpital...pour mourir en fin de compte s'ils n'ont pas d'argent ou trop peu. C'est très dur ce que je vais raconter maintenant mais c'est malheureusement la vérité. Jamais un français ne peut imaginer la situation désespérante que vivent les malades.
Dans les hôpitaux, la corruption est très présente, il faut remettre de l'argent liquide d'abord aux infirmières pour pouvoir consulter rapidement un médecin; puis remettre cette fois-ci une plus grosse somme pour avoir un lit et se faire soigner, la somme atteint souvent plusieurs millions de dôngs. Si les gens n'ont pas de moyens financiers, ils attendent par terre dans les halls. Je l'ai vu de mes propres yeux.

jeudi 24 janvier 2008

La remise des colis alimentaires ...

Nous remettons à chaque personne un colis alimentaire, une enveloppe contenant de l'argent qui leur permettra d'acheter du riz et pour beaucoup d'entre eux de l'argent liquide en plus, pour payer le transport du retour à leur domicile.

L'engagement des médecins

Les médecins de l'Association se rendent 1 ou 2 fois par mois dans les villages les plus éloignés de Saigon, là où les autres associations ne connaissent pas ou ne peuvent pas s'y rendre.

Six médecins sont venus nous accompagnés pour cette journée marathon. 200 malades à consulter dans la première pagode mais 75 personnes de plus sont venues demander de l'aide aux médecins alors il a fallu racheter d'autres médicaments sur la route avant d'atteindre le second lieu de RDV. A ce moment précis, quand j'assistais aux consultations en observant les gens, je me suis sentie inutile. Je me suis dit au fond de moi, que j'aurais dû faire des études de médecines pour me rendre plus utile. Nous étions un peu dépassés par ce monde qui affluait de plus en plus et surtout tristes de ne pouvoir répondre à tous.
Par la suite, le docteur Dai Phi Van me confia qu'il avait dû prescrire des médicaments peu efficaces car certaines personnes atteintes de maladies graves ou incurables attendaient depuis des heures pour recevoir un traitement...il ne pouvait pas refuser de leur donner quelquechose pour alléger temporairement leur souffrance. Ils espèrent tous un peu d'aide et de réconfort.

La tournée des médecins : consultations et distribution de médicaments

Ci-dessus : le docteur Dai Phi Van (la soixantaine), il tient un cabinet à Saigon, dans le district 5
Le second groupe est composé de médecins et de spécialistes (ORL...) et les consultations se succèdent non-stop.
Un autre groupe prépare les sachets de médicaments selon les prescriptions des médecins. Les personnes qui font partie de l'Association sont médecins, cadres en entreprise, de professions libérales, juristes, avocats, chefs d'entreprise...Entre 30 et 80 ans. Des gens qui ont réussi leur vie professionnelle et privée. Des vietnamiens locaux et d'outre-mer (qu'on appelle Viet kiêu) qui ont la gentillesse et la bonté de consacrer un peu de leur temps pour aider les autres...Ils sont formidables.




Voici Thi Huê, en chemise mauve, une des leaders de l'Association. C'est elle qui m'a présentée à son groupe d'amis. Ici, elle est en train d'expliquer l'ordonnance à cette vieille femme en insistant sur la façon de prendre les médicaments. Beaucoup de personnes ont des problèmes d'hypertension.

Préparation des 200 premiers colis alimentaires

Nous nous sommes divisés en trois groupes: ici c'est la préparation des colis alimentaires, 200 au total, contenant chacun un carton de 30 sachets de nouilles instantanés, de l'huile, de la sauce de soja, plusieurs sortes de farine, du sel, du sucre et des biscuits. La quantité est plus importante par rapport à ce que nous avons offert à Dalat en décembre dernier.
Je suis placée au milieu de la file et je suis chargée des sacs de farine. Nous glissons les sacs de gauche à droite. Cela va très très vite !!

Une des choses que les gens de la campagne apprécient (et je n'y avais pas du tout pensé) ce sont les calendriers parce qu'ils peuvent suivre ainsi les jours de l'année; ils sont distribués par cet homme sur la droite de la photo ci-dessus.

Des personnes qui n'étaient pas sur notre liste sont venus demander notre aide et malheureusement, nous n'avions pas assez de colis pour tous...

L'attente des malades, des handicapés, des personnes âgées

Nous sommes submergés par les demandes si nombreuses. Heureusement que l'association a l'habitude de ces situations et nous nous mettons tout de suite à notre tâche. Les personnes malades qui possèdent le formulaire remis par les religieuses attendent leur tour pour rencontrer un des médecins. Je vois beaucoup de personnes âgées et de pauvres gens dans un état indescriptible. N'oublions pas qu'il y a au vietnam plus de 50% de la population qui vit en dessous du seuil de pauvreté (moins d'un euro par jour). Je me suis sentie impuissante.
Il y a beaucoup de personnes handicapées physiques à la campagne. Cela est due à l'agent orange. 72 millions de litres de défoliants ont été déversés par les Américains pendant la guerre (1960-1975) sur environ 20% du territoire. Ce produit a décimé toute la faune, la végétation et provoque encore aujourd'hui des cancers et des malformations chez les nouveaux-nés.
Nous devons donc encore subir de nos jours les conséquences de la guerre.

1ère destination: la pagode de Long An

Notre première destination est la pagode se trouvant à Ni viên thiên phuoc, Khanh hâu, Thi xa tân an, dans la ville de Long An. La pagode a également crée une salle de classe pour instruire les enfants.

A peu près 200 personnes nous attendent ici depuis 6h du matin, certaines viennent de loin. Elles ont été prévenues par les moniales bouddhistes afin de bénéficier des consultations médicales. C'est la première fois que je vois une pagode aussi simple, sobre, sans couleurs et décorations excessives.

Les personnes handicapées nous attendent, alignées à l'extérieur, tandis que les malades et les personnes âgées nous attendent patiemment sur les bancs dans la grande salle à gauche.

mercredi 23 janvier 2008

Dim 20 janv 2008: aide humanitaire à Long An

Nous sommes partis de Saigon en bus ce matin vers 6h et nous sommes arrivés à la première pagode de Long An à 9h30 (au sud). Nous nous dépêchons de sortir les quelques cartons du bus afin de préparer les colis. Les autres cartons ont été acheminés directement par les commerçants, heureusement ! Cette journée sera assez longue car il y a deux autres endroits où des personnes nous attendent aussi avec impatience.
Ce qui est inscrit sur notre pancarte: "Chuong Trinh: kham bênh, tâng qua têt mâu ty 2008 cho dông bao nghêo khuyêt tât, tai tinh Long An và tinh Tiên Giang"
en français, cela signifie: "Programme: consultation médicale, cadeaux de nouvel An, année du rat 2008, pour la population pauvre et handicapée de Long An et Tiên Giang"
(l'année 2008 correspond à mon signe astrologique, donc cela peut être pour moi très bien comme très mauvais)


Voici notre groupe presqu'au complet, Minh prend la photo et je suis assise au milieu en t-shirt vert clair.
C'est vraiment tout à fait par hasard que nous avons rencontré les personnes ci-dessus. Il y a à peu près une semaine de cela, je quittais tranquillement le centre culturel et sportif (Van hoa lao dông) où je faisais de la gym lorsque j'entendis beaucoup d'animation et de rires dans une salle, je m'approchai alors par curiosité, comme d'habitude, pour prendre des renseignements et c'est là que je fis connaissance avec ce groupe joyeux qui se rassemble de temps en temps pour dîner et faire la fête. Leur association d'aide humanitaire a été créée il y a quelques années déjà. Ils m'invitèrent donc gentiment à leur prochaine sortie, une journée entière pour aider les gens pauvres de Long An, dans le delta du mékong, et des villages éloignés...Je n'en savais pas plus.
Cette journée sera gravée à jamais dans ma mémoire.

Nous continuons notre action près de Dalat





Après avoir distribué 200 colis alimentaires, nous sommes repartis en bus pour rejoindre une autre église près de Dalat. Il est à peu près 14h00. L'endroit ne ressemble pas à une église mais plutôt à une ferme. Pas de pancarte d'ailleurs pour s'y rendre car l'état a fait enlever le panneau pour éviter que les gens viennent à cet endroit aider les religieuses. Une méchanceté gratuite, cela ne leur rapporte pourtant rien. Il faut donc bien connaître la région pour pouvoir s'y rendre.
Nous avons recommencé le remplissage des colis avec les mêmes aliments de base: de l'huile, du soja, du sucre, de la farine ... et l'argent leur permettra d'acheter du riz. Ce dont ils ont le plus besoin, c'est du riz pour manger. L'aliment de base au vietnam.



Ces montagnards font parties d'une ethnie. Ils sont nombreux à nous attendre. Il faut savoir que le Vietnam est un pays pluriethnique dans la mesure où il abrite une soixantaine d'ethnies différentes. Les Kinh ou vietnamiens proprement dits, représentent les 9/10èmes de la population, tandis que les ethnies minoritaires comprennent environ 4 millions de personnes réparties dans les hauts-plateaux, les montagnes du Centre et du Nord.


C'est la première fois de ma vie que je rencontre autant de personnes touchées par la lèpre, des personnes âgées si affaiblies, misérables, au regard triste et fataliste. Je crois qu'elles n'ont plus d'espoir, qu'elles n'attendent plus rien de la vie. Beaucoup de sentiments, d'impressions se mélangeaient dans mon esprit. Je n'aime pas voir des gens autour de moi souffrir. C'est insupportable. Soit je ferme les yeux et je ne vois pas cette misère, soit j'ouvre les yeux et je ne peux pas rester les bras croisés!
Je me suis inquiétée pour la suite. Comment cette femme par exemple sans doigts, l'autre sans main, pourra t-elle cuisiner, faire cuire le riz ? Je posai alors la question à une des soeurs. En fait, les religieuses (de confession catholique) s'occupent de ces travaux, partagent leur riz et effectuent les tâches essentielles pour les lépreux qui sont sans famille.
Quel courage et quel dévouement ! Vivre sa vie pour aider son prochain.

mardi 22 janvier 2008

Distribution de colis alimentaires

Ci-dessus: les salariés de la banque ACB. Ils sont environ 3000 personnes au Vietnam avec une entité à Hanoi (au nord) et une à Hochiminh city (au sud)


On voit ici un des directeurs d'ACB en polo rouge, chargé de distribuer les enveloppes porte-bonheur du Têt (qui contiennent de l'argent) et la responsable de notre voyage, également salariée d'ACB, et qui s'est occupée de toute la logistique. Merci.

Voici le directeur d'ACB en polo bleu qui remet les cadeaux à ce vieil homme. Ce que nous leur offrons aujourd'hui leur permettra de soulager leur faim pour un jour ou deux seulement. On aimerait pouvoir faire plus pour ces gens, mais comment ??

1ère église: de pauvres paysans et touchés par la lèpre

photo1: Ces paysans nous attendent depuis des heures, avec leurs paniers. Comme ils sont extrêmement pauvres et malades pour la plupart d'entre-eux (malnutrition, lèpre...), ils ont demandé l'aide des religieuses, qui malheureusement ne peuvent pas faire grand-chose.
Je suis restée à distance, la tristesse et la détresse que je voyais dans leurs yeux, je ne voulais pas que cela atteigne trop mon faible coeur. Je maîtrise tant bien que mal mes émotions en restant un peu éloignée...

photo2: ces familles ont été 'sélectionnées' entre guillemets, par les religieuses (ici en tunique bleu foncé), puisqu'on leur avait promis d'aider 200 personnes au maximum. Nous irons ensuite dans une autre église de Dalat pour y faire la même chose pour deux cents autres personnes.

Cet homme sur la photo ci-dessus avait les larmes aux yeux en nous remerciant. Il a fallu que je retienne les miennes... Tout le monde était très ému.

photo3: les gens font la queue pour recevoir leur colis. Il y a beaucoup de personnes âgées, je ne sais pas l'âge qu'ils ont, mais je me suis aperçue que très souvent ils font plus que leur âge à cause de la dureté de la vie, de la famine. Ces gens sont usés.

La chaîne de solidarité

photo1: après une matinée de promenade pour voir le festival de fleurs de Dalat, nous sommes enfin partis pour la vraie destination de notre week-end, l'Eglise Linh Son, pour y distribuer de la nourriture et un peu d'argent (avant le Têt) aux paysans pauvres de la région. Les cartons de sucre, d'huile, de nouilles, de farine, d'oeufs cuits et le repas du jour ont été acheminés directement par les commerçants. Nous étions libres du montant de la participation à cette aide alimentaire avec un minimum de 200 000 dông (10euro) par personne, la banque ACB prenant en charge le reste des dépenses (transport, hôtel, dons...etc)

photo2-3: Nous avons formé une chaîne pour se passer plus rapidement les sacs, la cadence était affolante, chacun étant chargé de remplir les sacs avec les divers ingrédients: quatre sachets de nouilles instantanées, une bouteille d'huile, de sauce de soja, de la farine, du sucre, un sachet de biscuits, de friandises (pour les enfants), des oeufs durs et une barquette de riz gluant.

200 colis au total pour la première église.

photo3: pour les amis qui me cherchent sur les photos, je suis là, dans la chaîne, en jean avec la casquette et le t-shirt marron